2014 sera-t-elle une année de transition ? Cette interrogation, je me la pose chaque année. Quoi de nouveau pour nos mobiles, quel nouvel OS. Mais finalement, je ne crois pas que nous verrons de choses bien nouvelles.
Tout d'abord, on remarquera le flop des Google Glass. Beaucoup d'écrits mais le produit est sorti beaucoup trop tôt. Par ailleurs, je ne pense pas que le grand public soit encore prêt à être aussi mature pour utiliser à la fois ses yeux pour capter de l'information et faire autre chose en même temps. Il faudra attendre.
Ensuite, l'année 2013 s'est achevée sur ce que j'avais depuis très longtemps annoncé : une guerre des OS ouverte entre Android et iOS. Résultat, c'est Android qui l'emporte. Ceci est lié par un parc étendu de mobiles alors que l'iOS est porté que par une seule marque d'appareils mobiles.
Toujours dans ce que j'avais annoncé, Microsoft remonte la pente lentement et son intégration avec Windows 8. Cette dernière est plus cohérente entre le PC, le mobile, la tablette et la console. Microsoft réalisant ainsi (et personne n'en parle) une intégration totale de son OS sur tout un éco système.
Course à la puissance. Oui nous allons avoir des mobiles aussi puissants que des PC. Pas de quoi faire tourner un gros RTS ou un MMO très gourmand car il manquera pendant longtemps l'usage du clavier pour les gamers. Néanmoins les jeux vidéos auront tendance à se déporter ou à disposer d'une version mobile.
Objets connectés. Nous entrons dans ce qu'évoquait Rafi Haladjian avec le Nabaztag et maintenant avec Mother, ce seront nos données qui seront importantes dans nos vie. On le voit aussi avec le futur compteur qu'ERDF va nous imposer. Il régulera notre demande de puissance électrique en fonction de notre consommation. Un moyen peut être de rendre les gens éco responsables et enfin ne plus illuminer leur logis ?
Les montres enfin seront un des moyens de déporter nos usages actuels.
Il reste cependant des domaines où nous avons besoin d'applications. Que ce soit la presse, l'énergie, la banque. La demande à être informée en permanence sur ce que je consomme est de plus en plus grande.
Nous entrons donc et je viens d'en parler dans l’égoïsme de nos propres données. Ce que je fais est une donnée. Comment je peux l'optimiser et l'exploiter. Les objets connectés ne seront qu'un moyen de produire ces données.
Et au final, après l'usage des meta data par tous les services de renseignements de la planète, que ferons nous de nos propres données si ce n'est qu'un résultat statistique pour jauger ce que peut être la normalité ?
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lundi 6 janvier 2014
mardi 27 novembre 2012
L'expérience, le nouvel enjeu dans la bataille des terminaux mobiles ?
Il était une fois le monde merveilleux des téléphones mobiles, qui naquit pour répondre à une demande des plus audacieuses : téléphoner de n'importe où, n'importe quand, sans aucun fil à la patte.
Les années 2000 furent la génèse de cette évolution, drainant des mini-révolutions à foison. Tour à tour on a pu téléphoner, envoyer des messages, écouter de la musique, aller sur internet, prendre des photos, des vidéos... tout ça en quelques années.
Alors, il a fallu adapter :
- les réseaux pour transporter de plus en plus de données complexes et multiformes, d'un mobile vers un autre, d'un mobile vers plusieurs autres
- les téléphones, devenus des véritables couteaux suisses tenant dans la main et discrets dans la poche : plus de composants miniaturisés, autonomie des batteries, puissance des processeurs
Et maintenant que la partie technique est "à jour", et son offre calée sur la demande en services multimédia, la compétition entre les différents constructeurs semble se focaliser sur les spécifications techniques. Chacun va de ses comparatifs et tests à gogo. Certains se risquent à des classements du meilleur des meilleurs basé en grande partie sur ces critères. Une bien belle erreur !
S'il fallait résumer ce que l'utilisateur d'un téléphone mobile recherche, cela semble se concentrer sur quelques points essentiels :
- Est-ce que mon téléphone fait ce que je veux faire ? (et plus si affinités...)
- Combien je dois payer pour l'avoir ? (et on retrouvera là les questions de prix nu, de prix "cassé" avec les subventions opérateurs, etc)
- Quelle est l'expérience que mon téléphone propose ?
Oui, l'expérience ! Un des éléments de différentiation les plus immédiatement discriminants et sur lequel seul le constructeur est maître à bord.
Pour la preuve, rendez-vous dans n'importe quel magasin qui vend des téléphones. Amusez-vous à manipuler le téléphone, au niveau matériel et logiciel. Il n'y aura pas d'expérience identique entre 2 marques différentes.
L'expérience se concrétise d'abord par ce qu'on voit : le design, la forme, l'interface, tant au niveau matériel que logiciel. On s'intéresse au toucher, au poids, à la couleur, à la finition du téléphone, un peu comme une voiture.
Pour la preuve, rendez-vous dans n'importe quel magasin qui vend des téléphones. Amusez-vous à manipuler le téléphone, au niveau matériel et logiciel. Il n'y aura pas d'expérience identique entre 2 marques différentes.
L'expérience se concrétise d'abord par ce qu'on voit : le design, la forme, l'interface, tant au niveau matériel que logiciel. On s'intéresse au toucher, au poids, à la couleur, à la finition du téléphone, un peu comme une voiture.
Et comme on a envie de voir ce qu'il y a sur le tableau de bord, c'est là qu'on s'intéresse à l'interface visuelle, aux interactions proposées, à la navigation, aux couleurs là encore.
Et alors, si on veut voir ce qu'il y a sous le capot, on ouvre. Mais si de prime abord, la voiture n'est pas sexy, nul doute qu'on passera son chemin.
Venons-en au cas Apple et Microsoft qui ont bien occupé les actualités high-tech ces dernières semaines. 2 cas bien intéressants quant au sujet du design.
Apple a sorti ces derniers temps l'iPhone 5 (en réalité la 6ème version d'iPhone), et livré en même temps le système d'exploitation iOS 6. 2 désenchantements successifs :
Cela dit, n'oublions pas que l'expérience d'Apple ne s'arrête pas à ses appareils mobiles, mais est à considérer sur l'ensemble de son écosystème matériel conséquent et unifié (mobile, tablette, ordinateur... et bientôt TV !). A ce sujet, le deal est respecté, iTunes seul logiciel maître du multimédia, il reste encore à faire converger les applis dans iTunes, et trouver une solution pour un système d'exploitation unique et compatible avec tout l'univers Apple.
Et maintenant, passons à Microsoft.
Depuis quelques années, ils tentent une résurrection par le biais de l'expérience. L'idée d'un écosystème unifié était déjà là, avec la fourniture de systèmes d'exploitations interconnectables entre le mobile, la tablette, l'ordinateur. Mais le design, lui, était loin d'être sexy, hérité des pionnières interfaces de Windows 95 (sorti en... 1995). Simplicité, beauté, fluidité manquaient cruellement à l'expérience.
Puis, vint la Xbox qui a remis en cause tout cet héritage créatif. Et puis Windows Phone, qui en a remis une couche sur l'adoption des "Tiles", ces tuiles interactives qui constituent l'essentiel de l'interface proposée par Microsoft. Simple et propre, elle fait ce qu'on lui demande, et même un peu plus.
Microsoft a tenté le pari du système d'exploitation et du design unifié sur tous les supports où il peut déployer l'homogénéité d'une expérience. Elle est soutenue par l'interconnexion instantanée et facilitée de tous vos appareils tournant avec Windows, que ce soit sur mobile, tablette, PC, Xbox.
Enfin, il y a là une belle proposition pour les éditeurs de logiciels : développez une fois, déployez partout, à grande échelle. Une offre de distribution inédite, et prometteuse !
Microsoft a revu son design logiciel, et pour le matériel ? Il n'y a qu'à voir les Xbox 360 (et ses nombreux accessoires), la tablette Surface, les mobiles estampillés Windows 8 (lancés chez HTC et Nokia) pour y voir un soin particulier. Des couleurs, beaucoup de couleurs pour sortir d'un modèle noir ou blanc, imposé et daté.
Quand je vois les parcours d'Apple et Microsoft, pendant ces 5 dernières années , ils se croisent là où l'expérience a changé. Le curseur a même changé d'emplacement, pour s'intéresser non seulement à ce qu'on voit, ce qu'on touche, mais aussi à ce qu'on vit. Et là, au delà de la facilitation d'accès à nos univers numériques, il y a vraiment tout à inventer.
(Retrouvez-moi sur Twitter : @mobiwizz)
Et alors, si on veut voir ce qu'il y a sous le capot, on ouvre. Mais si de prime abord, la voiture n'est pas sexy, nul doute qu'on passera son chemin.
A gauche, Steve Jobs et l'iPad avec le système d'exploitation iOS
A droite, Steve Ballmer, la tablette Surface et Windows 8
A droite, Steve Ballmer, la tablette Surface et Windows 8
Venons-en au cas Apple et Microsoft qui ont bien occupé les actualités high-tech ces dernières semaines. 2 cas bien intéressants quant au sujet du design.
Apple a sorti ces derniers temps l'iPhone 5 (en réalité la 6ème version d'iPhone), et livré en même temps le système d'exploitation iOS 6. 2 désenchantements successifs :
- au niveau matériel : toujours la même forme, un peu plus fine et un poil plus légère, un nouvel adaptateur, et c'est tout. Couleur noire ou blanche, faites votre choix.
- au niveau logiciel : encore et toujours la même interface, des services mis à jour mais pas de nouveaux services, et un défi raté, l'application maison Plans qui remplace Google Maps
Cela dit, n'oublions pas que l'expérience d'Apple ne s'arrête pas à ses appareils mobiles, mais est à considérer sur l'ensemble de son écosystème matériel conséquent et unifié (mobile, tablette, ordinateur... et bientôt TV !). A ce sujet, le deal est respecté, iTunes seul logiciel maître du multimédia, il reste encore à faire converger les applis dans iTunes, et trouver une solution pour un système d'exploitation unique et compatible avec tout l'univers Apple.
Et maintenant, passons à Microsoft.
Depuis quelques années, ils tentent une résurrection par le biais de l'expérience. L'idée d'un écosystème unifié était déjà là, avec la fourniture de systèmes d'exploitations interconnectables entre le mobile, la tablette, l'ordinateur. Mais le design, lui, était loin d'être sexy, hérité des pionnières interfaces de Windows 95 (sorti en... 1995). Simplicité, beauté, fluidité manquaient cruellement à l'expérience.
mobiles HTC sous Windows Mobile 5
Puis, vint la Xbox qui a remis en cause tout cet héritage créatif. Et puis Windows Phone, qui en a remis une couche sur l'adoption des "Tiles", ces tuiles interactives qui constituent l'essentiel de l'interface proposée par Microsoft. Simple et propre, elle fait ce qu'on lui demande, et même un peu plus.
Microsoft a tenté le pari du système d'exploitation et du design unifié sur tous les supports où il peut déployer l'homogénéité d'une expérience. Elle est soutenue par l'interconnexion instantanée et facilitée de tous vos appareils tournant avec Windows, que ce soit sur mobile, tablette, PC, Xbox.
Enfin, il y a là une belle proposition pour les éditeurs de logiciels : développez une fois, déployez partout, à grande échelle. Une offre de distribution inédite, et prometteuse !
Microsoft a revu son design logiciel, et pour le matériel ? Il n'y a qu'à voir les Xbox 360 (et ses nombreux accessoires), la tablette Surface, les mobiles estampillés Windows 8 (lancés chez HTC et Nokia) pour y voir un soin particulier. Des couleurs, beaucoup de couleurs pour sortir d'un modèle noir ou blanc, imposé et daté.
HTC Windows 8X
Quand je vois les parcours d'Apple et Microsoft, pendant ces 5 dernières années , ils se croisent là où l'expérience a changé. Le curseur a même changé d'emplacement, pour s'intéresser non seulement à ce qu'on voit, ce qu'on touche, mais aussi à ce qu'on vit. Et là, au delà de la facilitation d'accès à nos univers numériques, il y a vraiment tout à inventer.
(Retrouvez-moi sur Twitter : @mobiwizz)
lundi 27 février 2012
De la montre aux lunettes
Peter F. Hamilton, dans son Space Opéra l’Étoile de Pandore, décrit une société humaine reliée en permanence au réseau. Des implants rétiniens permettent d'accéder à diverses informations sur un lieu, son agenda, ses mails...
Divers objets communicants remettant en avant le concept d'Internet des objets, sortent ici ou là. A commencer par la montre de Sony Mobile Communication (ex Sony Ericsson) : la SmartWatch. Ensuite c'est le New-York Times qui au conditionnel, indique que Google travaillerait sur des lunettes (bien sûr reliées à Internet).
De la SF à la réalité, il n'y a souvent qu'un pas qui risque de s'accélérer. Ce passage du mobile à divers objets comme les lunettes par exemple permettrait d'être notifié de l'arrivée de mail, SMS, mais aussi de superposer la localisation ou un itinéraire. La montre va vous permettre de prendre un appel, gérer vos musiques sans sortir le mobile de sa poche.
Bref, de nouveaux usages en s'éloignant de la source : le mobile. Mais allons plus en avant : et si nous n'avions plus besoin de mobiles mais d'objets communicants reliés à votre identité numérique ?
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